A Moto : On S’équipe !

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Entre ce que beaucoup nomment les « kékés », les lois qui obligent qu’une partie d’équipement qui vont soi-disant vous sauver, j’ai eu envie, ouais ça me prend parfois, de faire un point sur le minimum des équipements à porter pour se protéger un peu à moto.

L’évidence normalement est de commencer par le casque, en théorie depuis le temps qu’il est obligatoire, personne ne roule sans lui…

Il existe trois principaux types de casques : les intégraux, les jets et les modulables… Si j’vous jure !

L’intégral (de sport, de route ou de cross) offre la meilleure sécurité et le meilleur silence, un critère important lors des longues journées de route. Mais il n’est pas des plus pratiques et pèche parfois par un champ de vision trop restreint.

Le jet, même à visière, laisse le visage exposé principalement la mâchoire donc selon l’usage pensez y

Le modulable, homologué comme un intégral pour certains, est apprécié, notamment par les porteurs de lunettes, pour son côté pratique. Lors des arrêts, il n’est pas nécessaire d’enlever complètement son casque pour parler, entendre et profiter d’un peu d’air frais.
Rappelons qu’un casque modulable, est fait pour rouler mentonnière baissée en théorie, mais on croise assez souvent des motards roulant mentonnière relevée.

L’intégral est bien sur le plus complet et sécurisant, la tête est protégée, la mâchoire aussi.

Il reste indispensable de le remplacer en cas de choc important, surtout s’il a subi un impact avec ou sans votre tête à l’intérieur, car si un jour il devait jouer son rôle vous prenez le risque que ça « bug » un peu…
Souvenez-vous que la partie du casque qui s’use le plus vite est son écran et que celui-ci influe sur votre vision de la route, n’hésitez pas à l’entretenir et à le changer régulièrement.

Un écran teinté en jaune intercepte une partie de la luminosité le jour et assure une meilleure vision de nuit.

Lorsqu’il fait froid, une cagoule permet de garder la tête au chaud. Indispensable quand l’air glacé s’infiltre autour du crâne par où s’effectue justement un tiers de la déperdition de chaleur du corps. D’où à l’inverse l’importance d’une bonne ventilation crânienne en période de canicule.

Autre zone exposée, le cou et la nuque, au défaut du col du blouson et de la mentonnière du casque. Par là s’infiltrent l’eau sous la pluie, le froid en hiver, les insectes en été…
D’où la nécessité d’un tour de cou, plus ou moins chaud, hydrophobe mais respirant, afin de protéger la peau, réchauffer le sang qui monte au cerveau par temps froid ou le rafraîchir (en mouillant le tour de cou) par forte chaleur.

Certes il n’est pas obligatoire au niveau de la loi mais le blouson est quand même très utile pour tenter de sauver sa peau.

Chaque type de blouson et veste de moto possède ses atouts et ses défauts selon son utilisation. Idéalement, il faudrait posséder un vêtement pour chaque saison (été, hiver, mi-saison), en textile et/ou en cuir. Un choix s’impose la plupart du temps pour des raisons de budget. Mais dans tous les cas, donnez la priorité à des vêtements véritablement protecteurs contre l’abrasion (en cas de glissade), mais aussi contre les chocs.
Il existe une norme européenne EN 13595 qui homologue l’ensemble du blouson ou de la veste comme équipement de protection individuel (dit EPI) à usage motard.

La matière de la couche extérieure doit résister à l’abrasion. Les blousons en cordura et surtout en cuir sont d’une manière générale les plus efficaces, mais plus chers.

La qualité des coques, protections indispensables aux épaules et aux coudes, est le second critère. On trouve à présent des coques, souples ou dures, homologuées CE sur tous les blousons. Seules des différences de qualité influent sur le prix.

La protection doit être enveloppante et recouvrir largement les zones de l’humérus (le bras), la tête de l’humérus, l’articulation clavicule/tête de l’humérus et la clavicule. Sur le devant, elle doit couvrir au moins la moitié de la clavicule. Une bonne protection peut minimiser les dégâts lors d’un choc et éviter la luxation. Mais en cas d’impact de grande violence, il est clair que la protection ne suffit pas mais limite les dégâts.

Au niveau du coude, la coque doit être enveloppante et protéger les os qui saillent sur les côtés. Entre la pointe du coude et la tête du cubitus, c’est là que se trouve une gouttière où passe le nerf cubital… Tapez-vous à cet endroit et vous comprendrez.

La qualité de la protection dorsale: la quasi-totalité des dorsales intégrées d’origines dans le blouson, très souvent en simple mousse molle, sont inefficaces. Là aussi, exigez une protection homologuée selon la norme EN 1621-2 niveau 2 de préférence, au minimum niveau 1.
Solution à cette lacune, une protection dorsale indépendante, fixée avec des bretelles et une ceinture, composée de « vertèbres » en plastiques et munie de mousse pour plus de confort.

L’étanchéité et la « respirabilité » sont primordiales. ce n’est pas top de prendre l’eau ou de macérer dans sa transpiration..

Sur ces deux derniers critères, le cuir est très souvent pénalisé. Certaines matières synthétiques s’avèrent plus économiques, étanches, respirantes, légères, sèchent plus rapidement et demandent moins d’entretien.

Pour l’été, les textiles de type « mesh » sont très confortables car la maille laisse passer l’air, entraînant une ventilation efficace grâce au vent relatif. Evidemment, cela devient bien moins efficace dès que la moto s’arrête…soyons logique
A défaut un vêtement de mi-saison doté d’aérations refermables sur les bras et la poitrine peu faire l’affaire.

Pour l’hiver, une sous-veste en polaire ou dans un matériau technique qui facilite la rétention de chaleur permettra de compenser les faiblesses d’un vêtement de mi-saison.

Les gants

Obligatoire pour sauver votre peau… Enfin niveau loi, sinon ça protège les mains, que les mains.

Lors d’une chute, les mains se trouvent souvent en première ligne.

Les gants doivent répondre à un cahier des charges difficile :

Protéger du froid et de la pluie, tout en gardant suffisamment de souplesse pour utiliser les commandes, tout en ayant de la rigidité pour protéger en cas de chute.

Certains gants sont équipés d’un système anti-retournement du « petit doigt » par une liaison avec l’annulaire.

La manchette du gant doit remonter sur au moins 4 largeurs de doigt au-dessus de l’articulation du poignet dans l’idéal.
Il doit être bien fermé et serré au poignet afin de ne pas glisser de la main en cas de glissade.

Évitez de garder vos gants d’hiver pour une virée estivale dans le Sud, au risque d’être incommodé par la sueur et de galérer pour les enlever. Des gants aérés sont une garantie de confort, mais certains sont très fins et sans renforts donc attention sur ce point.

Les gants d’hiver, plus épais, sont généralement en cuir avec parfois des empiècements en textile pour la souplesse et comportent plusieurs membranes pour garantir la rétention de chaleur, l’étanchéité et la respiration.

Des gants épais protègent, mais gênent pour conduire. Une matière déperlante s’avère parfois glissante sur les leviers. 

Le cuir a prouvé sa supériorité pour la résistance, mais là encore, des coutures solides et des protections sont indispensables.

La solution idéale pour se prémunir du froid n’existe pas. Peu importe que la couche extérieure soit en textile ou en cuir.

N’hésitez pas à prendre une taille au-dessus de vos gants habituels, l’air est le meilleur isolant au froid et l’amplitude permettra d’enfiler des sous-gants en soie, une des meilleures solutions contre l’onglée.

Privilégiez les gants dotés d’une manchette et d’un serrage au poignet, pour éviter les infiltrations d’air froid.
Essayez-les avec votre blouson pour vérifier que l’ensemble s’adapte bien : lorsqu’il pleut, l’eau dégouline le long de la manche et s’infiltre dans les gants, il faut alors passer la manchette à l’intérieur de l’emmanchure du blouson. Par temps froid, il vaut mieux la passer au-dessus.

On continue avec le pantalon !

La sécurité suppose que toute la surface du corps soit couverte. Il est logique d’éviter les shorts et bermudas, même par 40 degrés à l’ombre, ça semble logique mais au premier rayon de soleil on voit bien que…

Le pantalon de cuir constitue la meilleure solution tant au niveau de la sécurité qu’au niveau du froid, certes l’été ça fera un bon sauna…

Il existe des pantalons cordura qui offrent presque la même résistance que le cuir, avec l’avantage d’être étanches et respirant. A défaut, on peut se satisfaire de pantalons en jean renforcé. Les pantalons textile sont souvent dotés d’une doublure thermique amovible, bien utile pour l’hiver.
Sur les pantalons en cuir, le port d’un caleçon long style SKEED par exemple préservera du froid et apporte une sécurité supplémentaire en cas de glisse.

Le cuir étant insupportable l’été, il faudra recourir à un pantalon doté d’aérations, si possible modulables en fonction de la chaleur.

Mesdames, ne portez jamais de nylon à même la peau de vos jambes, en cas de glissade sur du bitume, cette matière fond très vite et vient s’incruster dans la peau, et pour enlever ça c’est au scalpel..donc adieu jupe et maillot de bain.

Dans le corps humain, rien ne protège le bassin. Le risque de fracture est hyper présent en cas de choc.

Tout peut être luxé ou fracturé ou abrasé, mais les dégâts peuvent aussi être minimisés avec le port de coques protectrices.
Un bon pantalon absorbe en partie les chocs et protège contre l’abrasion, mais c’est à cet endroit-là que les coques ont une grande importance.

Enfin… Les chaussures

De bonnes bottes moto doivent protéger la partie inférieure de la jambe, les chevilles, les os du pied et le calcanéum.

Les bottes de cuir offrent la meilleure protection car elles maintiennent et protègent la cheville.
Il est conseillé de les choisir étanches et respirantes, doublées d’une membrane type Gore-Tex ou Sheltex.
Les bottes peuvent être plus rigides que les gants et il est plus facile de produire des équipements chauds et étanches.

Pensez aussi au confort si vous les garder toute la journée.

Bottes ou chaussures, elles devront comporter un renfort à l’emplacement du sélecteur, des semelles anti-dérapantes, des protections à la malléole et au talon, voire à la cheville.

Pour des questions de confort, et pour les porter en hiver avec des chaussettes plus épaisses, choisir ses bottes une taille au-dessus. Surtout que chez un certain nombre de personnes, les pieds ont tendance à gonfler pendant la journée, on y pense rarement mais ça joue son rôle en fin de journée.

Dans le cas d’un usage urbain, il est utile d’avoir des semelles anti-dérapantes qui peuvent aussi servir aux stations service, avec un sol de gasoil souvent très glissants…
A vous de choisir le meilleur système de fermeture en fonction de la fréquence d’utilisation et de l’usage que vous en ferez, et non pas en fonction du look ou du prix.

Les parties antérieures et postérieures des bottes au niveau de la jambe doivent être rigides et suffisamment enveloppantes.
Il faut s’assurer de la présence de renforts latéraux limitant ou empêchant la torsion, on marche vachement moins bien avec un pied en sens inverse…

Oui une botte adéquate est une botte souvent chère. Mais autant que les dégâts soient les moins sévères possibles, une fracture simple du tibia vaut mieux qu’une fracture complexe et ouverte, puis avoir 2 pieds est quand même plus pratique pour marcher.

Oui il existe aussi maintenant les airbag moto et autres équipements de haut niveau, mais si vous avez déjà le minimum ça sera pas mal. Il existe des tas de marques pour trouver son bonheur !

Le bilan est fini, certains ont du penser que ce type de rappel ne sert à rien, peut être mais pensez qu’au delà de lois absurdes parfois, nous n’avons qu’une seule peau, et qu’une seule vie.

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